Perspective libre

Evoquons maintenant, après une réflexion d’un an un mois et un jour, un point de fuite relativiste quant à la réflexion théorique menée.

ḡ dit « g libre »

Afin d’éclairer ce point fondamental constitué par le choix d’une perspective je donne un exemple. A la question :

A quelle distance se trouvent deux droites parallèles ? 

Un Euclidien répondra que l’on peut y répondre en traçant le segment perpendiculaire aux deux droites puis en donnant sa mesure.

Un tenant des géométries non-euclidiennes, répondra que, sans avoir précisé préalablement la métrique de l’Espace, cette question n’a pas de sens, car « deux droites parallèles » peuvent se couper, peuvent être multiples ou simples, selon la densité de courbure de l’espace qu’il faut connaître en tout point. Cela ne permet pas de définir une distance unique telle que définie par les euclidiens.

Un physicien relativiste répondra qu’il n’y a pas de métrique abstraite valable, mais que seul un phénomène physique déterminé pourra tenir un tel office. Ce qui en théorie de la Relativité se manifeste par la distance parcourue par la lumière entre deux événements de l’espace-temps. Que deux rayons de lumières suivent des géodésiques par définition. Qu’on appellerait « parallèles » deux rayons de lumière pour telle ou telle propriété, ne permettrait pas en soir d’établir une « distance » entre deux « traits de lumières », puisque la métrique sera déterminée par la répartition des masses des objets physiques, qui évolue en même temps que s’effectue le parcours luminique ainsi défini.

Celui qui prétend déterminer qu’il a « compris » quelque chose n’a donc compris qu’une convention à laquelle on décide d’adhérer et que l’on pourra réfuter par l’adhésion à une autre convention.

On ne peut donc pas dire qu’il a « compris » quelque chose indépendamment des prémisses auxquelles il a souscrit préalablement.

On ne peut pas dire non plus qu’il qu’il n’a « pas compris » du tout, ni les deux, ni l’absence des deux.

C’est pourquoi j’ai voulu synthétiser cela par le ḡ dit « g libre« . On pourra donc dire sans ambiguïté, selon la perspective ainsi définie, que l’on a ḡcompris.

Intégrale de Chemin

Si donc vous avez suivi l’exposé des posts précédents vous avez compris des fondamentaux très importants :

– Selon la vitesse et la direction de l’observateur, ce qui peut être défini comme un enchaînement causal pour l’un peut-être défini comme un seul objet conceptuel à l’autre.

– Selon la vitesse et la direction de l’observateur ce qui peut-être défini comme des objets conceptuels séparés pour l’un peut être défini en un enchaînement causal à l’autre.

– Selon la vitesse et la direction de l’observateur le rapport à la causalité est un pur choix decriptif qui se justifie mais n’a pas de réalité absolue.

– Selon la vitesse et la direction de l’observateur les échelles spatio-temporelles conceptuelles et causales sont des choix liés à des observations cycliques dans l’espace pour les concepts, et dans le temps pour la causalité, dont la fréquence pour l’un est un espacement pour l’autre.

Il n’y a donc pas de réalité objective à théoriser, mais des théories qui ne sont valables que de façon limitée dans l’espace-temps, et dont l’echelle descriptive maximale et minimale sont liées à la durée de vie de l’observateur, et à la somme des informations qu’il a accumulée.

Il n’y a pas d’observateur, il y a un flux d’observations qui se transmet de proche en proche.

Il n’y a pas de flux d’information, il n’y a qu’une pure connaissance interdépendante.

L’intégrale du chemin détermine la connaissance.

Le monde de la forme : le « Galyndre »

Si donc O1 filme pendant 30s à 24 images / sec, et que Oi a filmé sa 720ème image en « p », nous cherchons donc à savoir à quel temps « t » pour O1 Oi a commencé son film.

Nous devons donc calculer le temps propre pour Oi sachant que t = gamma ti .

La prise de deux images consécutives, soit une seconde pour Oi, correspond donc à gamma secondes pour O1.

Oi a donc démarré son film à gamma * 30s dans le passé pour O1.

Oi a donc réalisé un film plus long dans le passé, et plus long dans le futur que O1.

Et donc le film réalisé par Oi montre un film très différent de celui de O1. Où il lui semble percevoir une « cause » de la construction du « cylindre », ainsi qu’un « effet », deux choses n’a pas perçu O1.

Cylindres en pagaille…

Mais ce n’est pas tout. Pour autant que Oi aille suffisamment vite, ou bien que la « cause » et « l’effet » soient suffisamment « proches » du « cylindre constitué », Oi avec la construction des longueurs, peut même voir un objet compact, contenant les éléments sucessifs ensemble, et donner à cet objet ainsi perçu un nom très différent de « cylindre » comme l’a nommé O1, et le nomme « Galyndre ».

Un Galyndre en rotation ?

Le « Galyndre » a une durée de vie courte pour Oi, et est étalé selon un plan comme une crèpe.

Mais d’autres observateurs passant par ce même point « p », à des vitesses différentes, pourraient n’en percevoir qu’une portion du passé, ou une portion de son futur, compactifiés, et devront à leur tour constater un autre film, et nommer un objet différent.

Lequel de ces infinités de films est « légitime » ?