S’il ne fait aucun doute qu’agir sur le cerveau a une influence directe sur l’esprit et le comportement, l’inverse est moins clair d’un point de vue strictement scientifique. Comment s’en étonner d’ailleurs ? La science moderne qui s’est bâtie par une opposition féroce avec les dogmes religieux (cf le célébrissime procès de Galilée), a étudié le monde d’abord et avant tout du point de vue matériel.
Si la matière était historiquement relativement bien comprise, elle comporte maintenant dans sa définition des flous gigantesques (si une particule, élément primordial de la matière, est équivalente à l’énergie en laquelle elle peut se transformer, qui elle même peut se définir en tant qu’onde sans support physique, totalement immatérielle, où est la matière ?).
Et voilà maintenant que depuis quelques années, sous l’impulsion du Dalaï Lama, des Bouddhistes tibétains et des scientifiques se retrouvent chaque année au sein du Mind and Life Institute, pour étudier en quoi ces deux traditions expérimentales peuvent s’enrichir mutuellement.
Ceci a conduit aux travaux des laboratoires US de recherche sur le cerveau, où l’on a analysé en quoi le cerveau des grands méditants Bouddhistes diffère de celui d’un non pratiquant.
Une superbe vidéo vient de sortir qui retrace ces avancées avec notamment les résultats d’un Français expatrié (encore un !) Antoine Lutz, qui fouille au scanner les cerveaux de moines à qui l’on demande de générer tel ou tel autre état de méditation.