L’analyse des phénomènes à grande échelle nous conduit à postuler deux types de forces qui s’opposent. D’une part la gravité, ou courbure de l’espace temps qui font se rapprocher les objets, et d’autre part l’expansion de ce même espace qui les font s’éloigner.
L’analyse des phénomènes à petite échelle nous conduit à postuler que les objets ne sont pas précisément situés, mais que leur comportement résulte de l’évolution (et des interactions) d’un vecteur d’état donnant une probabilité de présence.
A grande échelle les vecteurs d’état ne sont pas utilisés parce que la précision prédictive des phénomènes ne varierait qu’à très grande échelle spatio-temporelle, typiquement des durées plus longues que l’âge de l’Univers. Cela invalide-t-il pour autant leur application à grande échelle ?
Inversement à petite échelle on a coutume de ne pas considérer la prédiction des phénomènes sous l’angle des déformations spatio-temporelles (courbure, expansion), parce qu’elles sont supposées négligeables en regard des dimensions de l’expérience.
Entre les deux, il y a l’observateur, qui dans le premier cas a un rôle négligeable, dans le deuxième un rôle encore incompris (problème de la réduction du vecteur d’état lors de l’observation).
Or, si l’on tient compte de ce dernier fait, et que l’on tente d’approcher l’expérience dans sa totalité, quelque soit l’échelle considérée, on peut-être amené à considérer l’observateur comme étant une variable libre supplémentaire de l’expérience, puisque selon qu’il modifie ou pas le contexte de l’expérience (l’espace – temps, la répartition des masses dans le contexte expérimental, la prise de mesure…), le résultat en sera modifié.
Aussi, il me semble qu’il serait judicieux d’envisager très sérieusement de modéliser les choses non pas en 4 mais en 5 dimensions, où la 5ème dimension est liée au degré de liberté de l’observateur dans l’expérience.
On doit alors considérer qu’un espace temps 4D communément appréhendé est une projection et non pas la totalité, et qu’en quelque sorte, d’un côté l’expansion de l’Univers, et de l’autre l’évolution du vecteur d’Etat, représentent l’évolution du plan de projection (l’espace 4D observé – A TERME), RELATIVEMENT, à l’axe d’évolution de l’observateur (typiquement j’ai envie de dire la courbe de sa trajectoire spatio temporelle).
Autrement dit pour observer réellement comment l’expérience évolue – librement -, il faudrait que l’observateur ne bouge pas DU TOUT (position ET temps propre = 0).
Dans ce cadre Expansion de l’Univers et évolution du vecteur d’état sont liés, ils représentent tous deux une projection de la 5ème dimension de l’expérience. Comme une ombre.