Or donc, une autre métrique implique une autre cosmologie. Est-il légitime de changer de métrique ? Oui, car l’invariance de la vitesse de la lumière implique comme nous l’avons déjà vu la non-invariance de toute « masse » liée à un prétendu « objet », les deux notions ne pouvant coïcinder ensemble de façon invariante par changement de référentiel.
La « masse » en tant que « quelque chose » est ainsi réfutée par le raisonnement sur « la nature de la fusée » (« Comment atteindre C »), c’est ainsi un concept non-relativiste. Trop d’axiomes (trop d’invariants) sont aussi réfutés de la même façon par la notion de cohérence. Par attachement envers plusieurs concepts dont on voudrait qu’ils soient chacun une notion fondamentale, on bâtit ainsi des modèles théoriques incohérents dans leurs conséquences ultimes. Il y a une incohérence à la notion de « masse invariante » relativement aux notions fondamentales de principe de relativité et d’invariance de la vitesse de la lumière.
On comprend simplement et facilement que l’invariance de la vitesse de la lumière peut s’établir logiquement par adaptation de l’espace en fonction du temps, ou bien du temps en fonction de l’espace, ce point, conforme à l’expérience, ne pose aucun problème de compréhension ni de conséquences logiques, s’agissant d’un rapport relatif.
Maintenant, nous l’avons déjà approfondi, la notion de temps nous importe. Mais il n’y a plus d’objets absolus, non-plus donc que de masse absolue, dont nous verrons que nous pouvons la définir de façon entièrement nouvelle. Alors qu’y-a-t-il d’autre qui nous permettra de définir cette variable temps nécessaire ?
La lumière a une double nature, voici son essence : elle est onde, elle est corpuscule. L’onde est spatialement étendue, le corpuscule est de vitesse c. L’onde possède deux dimensions, qui permet une possibilité de définition du temps : elle a une longueur d’onde (une fréquence), et une vitesse, cette fréquence, inverse du temps, est relative (à l’observateur), alors que la vitesse est invariante.
Donc existe une distance fondamentale, qui est aussi fondement d’un temps fondamental, lié à l’observateur, dont la définition est invariante par changement de référentiel.
Cette distance, que nous nommons R, est « la distance à partir de laquelle aucune lumière ne peut venir, ni se joindre à l’observateur, la distance où sa fréquence apparente tombe à zéro ». Elle est définie, dans un espace-temps en expansion, grâce à la connaissance de son taux d’expansion global : la constante (ou valeur, car vis vis de quoi serait-elle « constante » !?) de Hubble : H.
R = C/H
D’où l’unité de temps globale :
Ut = R/C = 1/H
Puisqu’il apparaît que l’observateur n’est plus visible au delà de R, tout comme ce qui est au delà de R n’est plus visible par l’observateur, cette frontière détermine un objet centré au delà du visible, où l’interprétation que « les objets se contractent apparemment vers lui » est le pendant exact de l’interprétation « l’univers est en expansion apparente autour de lui ».
Masse et gravitation sont ainsi réunis dans un seul et nouveau concept de structure de l’espace temps : la frontière de visibilité d’un objet, définissant un taux de contraction / expansion (1/H ou H) interne à cet objet, et mesurable au delà de la frontière interne ou externe de visibilité de cet objet.
La perception des objets devient donc ainsi une propriété ondulatoire, la gravitation est alors l’apparence donnée par un différentiel d’expansion locale interne et externe entre objets possédant un taux d’expansion interne relatif.
De la mesure locale précise de H grâce à la lumière dépend la mesure locale précise du temps global et la mesure locale de la métrique de l’univers visible.
Des conséquences étant enfin que les temps internes d’objets distincts, ne sont pas automatiquement des temps de croissance parallèles (proportionnels). Ils peuvent être de temps de croissance parallèles, opposés, ou encore ni parallèles ni opposés. Ceci implique des propriétés d’attraction négative (répulsion), modérées, positives ou neutres.