Hubble Quantique ?

Considérons la magnifique expérience du pile ou face quantique.

Laissons tomber l’interprétation quantique, et tentons une approche à variables non locales.

Prenons l’expansion de l’Univers, la « constante » de Hubble H, dont rien ne dit qu’elle soit constante. Comment peut on d’ailleurs nommer constant quelque chose qui mesure des milliards d’années lumières de distances, représentant des bonds dans l’espace et le temps incommensurables, alors qu’on ne connaît sa valeur que depuis quelques dizaines d’années à peine, un instant infinitésimal par rapport à ce qui est observé ?

A t = 0 la particule est centrée, soit.

Puis elle évolue autour du centre, mais on doit alors considérer que son centre devient une sphère qui grossit autour du « point » initial. Suivant « l’expansion » locale de l’espace temps.

Dès lors la particule n’est pas de plus en plus loin de son centre, c’est le centre lui même qui grossit.

David Bohm

Après avoir lu BitBol avec délectation, je me rends compte que le portrait qu’il fait des théories de David Bohm est très séduisant, même s’il se limite au niveau épistémologique.

Du coup je vais lire David Bohm dans le texte, c’est en route.

Pour résumer David Bohm a développé une théorie physique non locales à variables cachées, qui donne les mêmes prédictions que la mécanique quantique, sans rejeter « l’être » des objets physiques, mais qui conduit alors à délocaliser leurs propriétés.

Sa théorie est contextualiste, et c’est en cela qu’elle semble fascinante. Le trajet d’un objet est alors totalement déterminé par le contexte expérimental total dans lequel il se trouve. Ainsi une mesure point par point n’est pas accessible, parce que, faisant partie du contexte expérimental total, elle change le « champ informationnel » qui détermine le trajet de la particule.

BitBol pose alors la question épistémologique du choix, pourquoi rajouter une notion « d’être en soi » des objets, quand la mécanique quantique « simple » donne les mêmes prédictions expérimentales ?

Je pense que justement, cette notion donne une réalité physique à un nouvel objet qui est ce fameux « champ informationnel »… Et qu’on doit alors pouvoir non pas uniquement s’en servir en tant qu’outil prédictif, mais le prendre alors pour objet même d’étude en tant que tel afin de prévoir sa propre évolution et inverser la tendance.

Et que là, on tient quelque chose de fascinant !

Mesure quantique et saisie

Il me semble désormais comme certain que la notion de mesure en mécanique quantique est exactement la même que la « saisie » décrite par Siddharta.

Le coeur de l’enseignement Bouddhiste est de démontrer que c’est la « saisie » du soi et des phénomènes, qui créent l’illusion de la dualité, et qui est la racine même de la souffrance. C’est dû au fait que la nature n’étant pas duelle, ni une, mais a une double nature, l’approcher sous une forme exclusivement dualiste ne peut être juste et mène donc à des erreurs, et par là à la souffrance.

Et si on va plus loin, il semble donc qu’un éveillé, est un esprit qui a réalisé la « non saisie » ou autrement dit, qui sait saisir ou ne pas saisir, en fonction de ce qu’il convient ou pas (sous entendu sous l’angle de la souffrance / absence de souffrance / l’au delà de la souffrance).

On peut alors rapprocher cet état, d’un vecteur d’état quantique associé à l’éveillé, qui choisit lui même quand il choisit de mesurer ses propres propriétés (de se réduire à ses propriétés à ce moment là), et quand il choisit de ne pas les mesurer (et de laisser filer le cours de l’équation de Shrôdinger, sans intervenir).

La vacuité, la réalisation de l’absence de saisie du soi, est alors un état de type équation de shrödinger, libre, non réduite, « allé, allé au delà, ainsi soit-il ».

Dans cet état il convient alors de considérer la vacuité de la vacuité, c’est à dire, que ce sont alors les conditions préalables à cet état qui ont parfaitement été mises en place, ayant permis cet état (l’apparition d’un Bouddha est le résultat d’une accumulation de mérites de l’infinité des êtres…).

Mais il advient alors un événement qui est la rencontre de l’esprit libéré, avec son objet (la mesure), et qui réduit de nouveau l’état (ni vacuité, ni absence de vacuité)…

Ce qui change essentiellement dans cet « au délà de la souffrance » c’est l’adéquation de la volonté libre de l’éveillé avec ce qui arrive, au contraire du monde de la souffrance qui est un « monde conditionné » où la volonté ne peut s’appliquer.